
A nos glorieux libérateurs
Pegasus Bridge. Pont de Bénouville et de Ranville
6 jUIN 1944


L'objectif de la mission est de sécuriser le flanc gauche allié avant le début du débarquement sur les plages. Deux impératifs pour atteindre cet objectif sont alors définis : premièrement, les deux ponts sur l'Orne (Bénouville) et le canal de Caen (Ranville).
n cas de débarquement, les allemands devaient faire sauter logiquement le pont de Benouville et celui de Ranville sur l’Orne, afin d’augmenter les obstacles car le secteur était déjà inondé.Pour les alliés, il s'agissait d'un point stratégique prépondérant, car ils devaient servir de point de passage pour les troupes de renfort, d’ou l’élaboration de la mission du commando.

Le vrai pont de Pegasus au mémorial Pegasus Bridge
L' ATTAQUE
A une hauteur de 6 000 pieds. L'arrivée sur zone de l'objectif s'effectue dans les premières heures du 6 juin 1944, peu après minuit.
La descente des planeurs est rapide et l'absence de pressurisation entraîne une gêne importante pour les soldats aéroportés qui sont obligés de souffler par le nez tout en se bouchant les narines avec la main pour lutter contre ce phénomène.
Les trois planeurs chargés du pont de Bénouville - surnommé "Pegasus Bridge"

Dans un des bunkers souterrains où dorment les quelques fantassins allemands, certains se réveillent à cause de bruits étranges. Et lorsque l'un d'entre eux sort de son dortoir pour rejoindre le couloir d'accès illuminé par la faible lumière des ampoules, il découvre des soldats ennemis, accroupis, avançant lentement dans sa direction. Les commandos britanniques n'ont pas d'autre choix que d'utiliser leurs mitraillettes
Des fusées éclairantes sont lancées, la panique chez les Allemands est complète. Ils tirent dans toutes les directions tandis que les Britanniques traversent le pont, à couvert de fumigènes. Ils lancent des grenades au phosphore dans les nids de mitrailleuses qui explosent presque aussitôt.
Les Anglais récupèrent l'engin de mise à feu du pont, situé dans un des bunkers souterrains, et le mettent à l'abri - cet engin, les Allemands n'ont jamais voulu l'utiliser pour détruire le pont, au contraire, leur devoir était de protéger .
Le pont de Bénouville est pris en 10 minutes mais un officier est tué, le lieutenant Brotheridge, et le commandant Howard craint une contre-attaque allemande. Le pont de Ranville est pris aussi rapidement par les équipages de deux planeurs, se posant à 150 mètres de leur objectif. Le troisième s'est posé à douze kilomètres dans le Bois de Bavent. Le pont de Ranville etait défendu par mitrailleuse.

La contre attaque allemande
Vers 03h00 ayant entendu des explosions et des tirs (et alertés par la présence de parachutistes alliés annoncée dans les états-majors en Normandie), les Allemands sont venus inspecter les environs. Un Pz Kfw IV de la 21ème Panzer Division de Feuchtinger progresse seul ; c’est alors que le sergent Thorton le détruit avec le seul PIAT dont le commando disposait, les autres étaient HS après l’atterrissage ! L’explosion du char aura néanmoins averti l’ennemi qu’un combat avait lieu.
Au petit matin des snipers allemands se sont inflitrés dans les décombres non loin du chateau de Bénouville. Un soldat britannique utilile le canon allemand situé sur l'autre rive pour faire taire la menace.

Vers 10h00: un chasseur Focke Wulf , essaiera de faire sauter le pont mais sans succès. En effet la bombe ricoche sur le pont pour atterir dans le canal sans exploser.
La relève par 1st Service Brigade
Vers 12h32 débarqués le matin sur Sword Beach, les soldats britanniques de la 1st Special Service Brigade commandés par Lord Lovat - ce dernier accompagné du célèbre joueur de cornemuse, Bill Millin ainsi que les français du n°4 Commando ( Commando Kieffer) effectuent la jonction avec les hommes d'Howard en ayant 2 minutes 30 secondes de retard sur l'horaire prévu, ce dont Lovat prend la peine de s'excuser.

Major Howard
Alors qu'il traverse le pont où des fumigènes ont été envoyés, le radio Mullen, un membre du Commando Kieffer ayant débarqué à Sword le matin, entend une balle ricocher juste derrière lui sur la structure du pont. Lorsqu'il se retourne, il aperçoit dans la fumée un de ses amis blessé (ce soldat meurt quelques instants plus tard à la suite de cette blessure) par la balle d'un tireur isolé, un sniper allemand. Il s'abaisse pour l'aider mais il est touché à son tour par un sniper et s'écroule, sans vie. Ses frères d'armes, notamment Maurice Chauvet, ont souhaité poser une plaque commémorative sur le pont Pegase que l'on peut voir actuellement dans le musée Mémorial Pegasus Bridge de Ranville.

Commando Kiffer à Bénouville le 6 Juin 1944
Voir. Mémorial Pegasus Bridge : www.memorial-pegasus.org/
Musée N°4 commando: www.musee-4commando.org/